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La Finance Islamique : Sa supériorité indéniable

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Valérie Bugault m’en parlait l’autre jour, et je pense que la finance islamique mérite un article. Elle tranche par sa qualité et son haut souci de justice sur notre finance à nous, arrivée à un point de pourrissement avancé. On ne peut qu’être admiratifs devant ce que la finance islamique propose.

D’abord, aujourd’hui, elle pèse près de 2300 milliards de dollars, soit la moitié du bilan de la FED américaine. Ce n’est pas rien. La finance islamique est basée sur les principes sacrés de l’Islam, c’est dire qu’elle est éthique. Elle connaît un développement important qui n’ira qu’en grandissant. La finance conventionnelle telle qu’on la connaît est viciée, et profite aux banksters. Pas la finance islamique.

Brève histoire de la finance islamique

C’est à Dubaï vers 1976 avec la banque du pays qu’on a commencé à introduire cette finance. Elle respecte scrupuleusement les principes religieux de l’Islam. Passons les aspects importants de cette finance ci-dessous :

  • • Elle interdit les intérêts, associés à l’usure. C’est le « riba ».
  • • Elle interdit toute spéculation et l’incertitude des investissements, appelés « gharar » et « maysir ».
  • • Le financement de certaines activités associées comme la viande de porc et la pornographie, mais aussi à l’alcool, est banni. C’est le « haram ».

Au plan des principes essentiels et fondateurs, le partage équitable entre les pertes ou les profits, la « mouchraka » est mis en avant. Et il n’est pas question que des actifs fantaisistes soient associés au financement, mais seulement des actifs réels, qui ont une valeur tangible, permettant d’investi dans la seule économie réelle. Pas de produits dérivés, des spéculations sur les contrats, CDS, CDO. Des sages, Docteurs en religion islamique, organisés et rassemblés en conseils, sont rattachés aux établissements bancaires qui pratiquent la finance islamique pour analyser la conformité des opérations et des produits financés qui en sont l’objet.

La « mourabaha » domine les instruments proposés, qui est un emprunt sans intérêts associés. C’est la banque qui se porte acquéreur du bien considéré par l’acheteur et ce client va pouvoir rembourser suivant des modalités définies à la fois le capital, qui reste fixe et sans intérêts, mais en payant une commission pour l’intervention de la banque. Le bien reste la propriété de la banque et le transfert de propriété est fait quand le paiement est acquitté au complet.

Si le bien ne peut être de suite acquis par plan par le client, l’ »ijara » va être utilisé, l’équivalent d’un bail. La banque acquiert le bien, le loue au client pour toujours ou même lui en propose l’acquisition à son nom mais plus tard.

Il se peut que client et banque achètent conjointement et partagent les risques. C’est la « moucharaka ». Les « sukuks » sont des types d’obligations.

De 2000 à 2015 près de 18% de progression annuelle sur les volumes, 2300 milliards de dollars aujourd’hui et les banques ont multiplié par 12 leurs avoirs liés à cette finance très créative et juste. On s’attend à un doublement dans les 5 ans. L’Iran compte pour la moitié, avec la majorité dans le Golfe, 25% en Asie et la même proportion ailleurs dans le monde.

En France, trois cursus ont été ouverts pour enseigner les principes de la Finance islamique: l’un à Paris-Dauphine et deux autres à la faculté de droit de Strasbourg.

Cette finance est sortie indemne de la crise de 2008 et elle sera intouchée par la crise qui vient.

Algarath

Précision importante : Valérie Bugault, Docteur en droit et experte en finances, m’informe à l’instant de la chose suivante, qu’il convient de rajouter à mon article :
Bon j’ai eu confirmation qu’il ne fallait pas trop rêver sur le concept de banque islamique. Elles peuvent apparamment créer de l’argent ex-nihilo sur le modèle de la réserve fractionnaire et elles remplacent les intérêts par des commissions et surtout par le partage de bénéfices dans les affaires financées car il est considéré y avoir eu une prise de risque conjointe… De plus les grosses banques occidentales ont des départements qui fonctionnent sur le modèle de la banque islamique (c’est bien que ça rapporte un bon pactole sous le couvert d’une morale bon marché…)”

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